Bon, Tahiti, c'est depuis septembre, un rapide coup d'oeil sur le reste de l'année 2006.
Donc, Bamako. Notre deuxième année au Mali a commencé à Mopti, au pays dogon, venant de Tombouctou. Sauf Muriel, qui arrivait du Burkina, où elle avait passé quelques jours avec nos amis les Fayaud Lopez (que nous avons suivis de Phnom Penh). Tombouctou, elle y avait déjà été une semaine plus tôt avec Lydia.

Tombouctou, c'est un joli nom, mais une ville sans grand caractère, à mon humble avis. Les touaregs chez qui nous avons dormi, dans le désert aux alentours, avaient des téléphones portables, mais jouaient aux dames avec des crottes de chameau et des bâtonnets (pions blancs).


Lydia, dont les talents d'organisatrice tous programmes se sont épanouis au Mali, nos amis se succédant (quelques séjours se sont même chevauchés) elle a eu de nombreux voyages à préparer et conduire. Conduire n'est peut-être pas le bon terme, car si nous avons eu des problèmes récurrents au Mali, c'est bien avec les véhicules. Pannes au pire moment, mais pannes seulement, jamais d'accident ou de mise en danger. Que ce soit notre voiture, la Suzuki étasunienne, ou des voitures de location, la route vers le pays dogon leur était toujours fatale.On serait restés un peu plus, et Lydia avait déjà un tel réseau d'amis au pays dogon, que monter une agence de voyage n'aurait été qu'une formalité. Quant à moi, c'est un réseau de marchands qui s'était constitué autour de moi, marchands qui ont souvent été déçus, je n'ai acheté que des petites pièces, à des prix raisonnables. Des bronzes, des masques, des petits objets en terre. Du moment que je pouvais les croire un peu vieux et ayant servi à quelque chose. Ou qu'ils aient quelque chose qui parle fort, une statuette de Giacometti, un ancêtre dogon penché en arrière, dont le processus d'achat a été tellement bizarre que je sais qu'il voulait vivre chez moi, une statue qui crie, que je suis obligé de cacher car elle gêne tout le monde, ou une copie de statue d'Afrique centrale, dont la construction est telle que je suis saisi d'admiration devant l'esprit du sculpteur qui a vu dans un morceau de bois à la fois un oiseau et deux visages, selon l'angle du regard.


On a donc pas mal bougé, et visité une partie du (vaste) pays. Comme nous avons tous des appareils photo (sauf Lydia, toujours rebelle), voici quelques photos parmi quelques milliers.
En particulier nous sommes arrivés au village des potières près de Ségou le jour de la cuisson des poteries de la semaine.







Un baobab avec ses fruits, et la falaise de Bandiagara


Une paire de greniers dogons

Des masques dogons dansant
La cime de la falaise
Dans un village, cette échelle dogon (les fameuses échelles dogons!) mène à la terrasse.

Cette voiture qui passait près du lycée, regardez bien l'inscription sur la portière. Au besoin cliquez pour agrandir.

Les filles avaient trouvé leurs marques et ont passé une année qui leur a rendu plus difficile le départ. Muriel a continué à s'occuper du ciné-club avec un succès variable évidemment selon qu'elle suivait ou non mes conseils (le concept de ciné-club ayant autant changé depuis le temps que j'en fréquentais que les interdictions selon l'âge, il valait mieux qu'elle ne suive pas mes avis, et les élèves du lycée Liberté n'ont toujours pas vu Kniazom Potiomkine. Hélas.)
Grâce aux coopérants cubains, Claire a continué à étudier la flûte (et l'espagnol, Erasmo ne parlant guère français)(pas plus que Victor Hugo, qui enseignait la percussion).

Nous avons acheté un tableau à Raul, qui a enseigné la salsa à Muriel et Claire. Muriel a tellement pratiqué à la cubaine qu'elle a du mal à Papeete, où le seul endroit où on danse un peu, c'est de la salsa portoricaine!

En partant, nous avons donné à Raul une toile vierge que nous avait laissée une amie, et que nos peintres maison n'avaient pas utilisée. Il nous a rendu un tableau!

Les filles se sont faites belles au moment (difficile) du départ

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire