Korodjuga

La grande affaire pour Muriel et moi, ça a été le théâtre: avec la troupe Korodjuga, "les bouffonnes", nous avons joué « Du vent dans les branches de sassafras » de René de Obaldia. Muriel jouait ma fille rebelle, elle s'est régalée. Cette troupe amateur, créée par une lituanienne vivant au Mali, professeur d'art dramatique, recrutait au lycée (élèves et enseignants) et au marché d'antiquités. Deux maliens et six français. On s'est bien amusés, on a beaucoup travaillé, et avons donné deux représentations au Centre Culturel Français en avril. La claque était très bien organisée. La télévision malienne (ORTM) a filmé, mais si mal que ce ne sera jamais diffusé; on a la cassette en souvenir. Comme nous manquions d'accessoires, je me suis laissé pousser la barbe pendant quelques mois. Avec un peu de talc pour la blanchir encore.

"Vous n'êtes qu'une bande de demeurés!!!!"

Non, ce n'est pas Muriel, mais Lou. Muriel est toujours blonde, pour celles et ceux qui ne l'ont pas vue depuis longtemps.

L'année précédente, j'avais fait mes débuts sur les planches avec la même troupe, dans une pièce d'un auteur anglais contemporain, Alan Ayckbourn, "Une table pour six", où je jouais déjà le père de famille... Deux représentations, filmées aussi et diffusées, et vendues au moins à la télé gabonaise!